Femme frappée au visage à Paris : le suspect reconnaît être à l'origine de l'agression

Le suspect, âgé de 25 ans, a reconnu être l'homme figurant sur la vidéo de l'agression de Marie Laguerre, une jeune femme de 22 ans. Elle avait diffusé les images de vidéosurveillance qui avait été largement partagées sur les réseaux sociaux.

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Plus de doute possible. Le suspect accusé d'avoir frappé une jeune femme en pleine rue en juillet à Paris a reconnu être l'homme figurant sur la vidéo de l'agression, qui avait provoqué un tollé. Il a également été identifié par la victime, Marie Laguerre.

"Je l'ai reconnu sur des photos que l'on m'a montrées", a déclaré à l'AFP la victime, Marie Laguerre, confirmant une information de BFMTV. Mme Laguerre, étudiante de 22 ans, s'est rendue mercredi matin dans le commissariat du XIXe arrondissement parisien où le suspect avait été placé en garde à vue. 

Propos incohérents

Il n'y a toutefois pas eu de confrontation. "Je ne l'ai pas souhaité, et cela n'était pas nécessaire", les photos comme les premières déclarations du suspect montrant clairement qu'il s'agissait de son agresseur, a-t-elle ajouté.

L'homme avait été arrêté lundi à Paris dans le cadre d'une enquête ouverte fin juillet pour des faits qualifiés de "harcèlement sexuel" et "violences avec arme" - en l'occurrence un cendrier - ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) inférieure à 8 jours.

Il a été interpellé à la sortie d'un hôpital psychiatrique parisien où il avait été placé le 4 août, quelques heures après avoir été une première fois arrêté pour avoir jeté des cailloux sur une voiture près des Champs-Élysées, selon une source proche du dossier. Il tenait alors des propos incohérents. 

Enquête de voisinage

Les policiers ont remonté sa piste après une enquête de voisinage et sur les réseaux sociaux, a ajouté cette source, précisant que l'homme était connu pour des violences au sein de sa famille.

L'affaire avait éclaté le 25 juillet lorsque Marie Laguerre avait publié sur Facebook un post racontant, images de vidéosurveillance à l'appui, comment un homme lui avait adressé des "bruits/commentaires/sifflements/coup de langue sales, de manière humiliante et provocante" alors qu'elle rentrait chez elle, dans le nord-est de la capitale. «J'ai donc lâché un "ta gueule" en traçant ma route. Car je ne tolère pas ce genre de comportement. Je ne peux pas me taire et nous ne devons plus nous taire», décrivait-elle.

Mais "ça n'a pas plu à cet homme" qui lui a d'abord "jeté un cendrier dessus" avant de la suivre et de la "frapper au visage en pleine rue, en pleine journée, devant des dizaines de témoins", avait-elle ajouté. 

Faire témoigner d'autres femmes

Cette dénonciation et les images de son agression ont été relayées massivement sur les réseaux sociaux, suscitant l'intérêt des médias français et internationaux sur fond de débat sur le harcèlement de rue.

Avec le soutien de militantes féministes telles que l'association Les Effrontées, elle a, depuis, lancé une nouvelle plateforme en ligne - "Nous Toutes Harcèlement" - pour partager les témoignages similaires de femmes agressées dans la rue.
 
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